White Ink

Histoire

10 lignes minimum.
White Ink a une histoire assez banale, mais plutôt triste ... Âmes sensibles, s'abstenir
La jeune pégase est née de l'étrange union d'un pégase et d'une jument terrestre. Ces deux-là s'étaient rencontrés au cours du grand Gala de Canterlot, où ils avaient eu l'immense chance d'être invités par des amis communs. Peu de poneys croient au véritable coud de foudre, pourtant c'est ce qui s'est passé entre eux. Littéralement.
Deux ans plus tard, une adorable pégase est née en plein centre de Ponyville. Le soleil brillait et tout le monde s'affairait à préparer l'hiver. Les nuages étaient éjectés par centaines de la grande usine parée d'arcs-en-ciel qu'on voyait dans les cieux. Le pelage blanc de la pouliche inspira ses parents, qui la nommèrent White Ink.
Lorsqu'elle sut marcher, White Ink voulut explorer Cloudsdale. Elle trempa sa patte dans une fontaine multicolore, en expérimenta le goût relevé. Elle dérangea les travailleurs, s'amusa avec des flocons et des nuages et fit toutes les bêtises communes à une pouliche de son âge. Sa mère riait à gorge déployée, sans oublier de la gronder lorsqu'elle dépassait une certaine limite.

Elle vola pour la première fois à l'âge de 3 ans. Déployant ses ailes vers une nouvelle vie : Une vie heureuse, entourée de sa famille aimante et de ses amis.

Pourtant, ce jour arriva. Ce jour terrible qui a laissé une cicatrice si profonde dans le cœur de la pégase que jamais elle ne se refermera. Même si c'est également ce jour qui marqua l'obtention de sa Cutie Mark.
Du haut de ses onze ans, White Ink regardait avec admiration le travail des pégases qui s'acharnaient pour préparer un violent orage prévu pour le lendemain. Elle s'envola et se posa sur le toit de sa maison pour avoir une meilleure vue.
Elle aperçut Rainbow Dash, une pégase très célèbre pour avoir fait un Sonic Rainboom lors d'une course récente. Admirative, White Ink voulut monter plus haut elle aussi. Pousser ses limites. La jument s'éleva dans les airs afin de proposer son aide. Voyant que personne ne la regardait, ni même ne la remarquait, elle commença à pousser un nuage vers ses congénères. Ayant prit de la vitesse, elle ne put freiner à temps et les nuages s'entrechoquèrent dans un bruit de tonnerre : et c'était bien le cas de le dire.
L'orage éclata, bien plus tôt que prévu. Tous les pégases, paniqués, redescendirent vers Cloudsdale ou Ponyville pour se réfugier avant le déluge, qu'ils ne maîtrisaient plus.
White Ink se retrouva coincée dans le nuage qu'elle avait déplacé. En proie à une peur panique, elle se débattit et fut libérée dans le cœur même de l'orage. Les éclairs fusaient de partout, et elle ne savait pas réellement où aller. Tout était confus dans son esprit, elle ne parvenait pas à réfléchir correctement : la panique l'avait submergée. Alors elle cria, de toutes se forces, espérant que quelqu'un l'entende et vienne l'aider. Soudain, une silhouette floue apparut près d'elle. C'était sa mère. Comment avait-elle put entendre son appel alors qu'elle était à Ponyville, bien au sec au sein de sa maison ? On dit que les parents ont un sixième sens pour ça.
Ainsi, sa mère détruisit les nuages alentours, évitant agilement les éclairs et glissant sur les rafales de vent. Puis elle saisit le sabot de sa fille et l'entraîna à l'aveugle. Soudain, une de ses ailes fut touchée. White Ink poussa un cri d'horreur en voyant sa mère perdre de l'altitude. Rapidement, trop rapidement.
Aveuglée par les éclairs, la pluie, le vent, et ses larmes, la jeune jument vola plus vite qu'elle ne l'avait jamais fait, pour la retrouver, pour sauver sa mère. Lorsqu'elle sortit de la masse de nuages, elle eut une vision d'horreur.
Le poney qu'elle chérissait le plus au monde était étendu sur le flanc dans une prairie, près de cent mètres plus bas. A ce moment-là, il y eut une trouée dans les nuages, et la pégase morte fut entourée d'un halo de lumière.

Après cet accident, tout se passa très vite. Le père de White Ink, fou de chagrin, accusa sa fille d'avoir tué sa mère de manière volontaire et la renia. La pégase, terrassée par le chagrin, la honte et le désespoir, partit vivre à Cloudsdale afin de ne plus voir la prairie, cette étendue d'herbe qui avait accueilli le tombeau de sa mère.
Elle avait toujours aimé écrire, et cette passion devint un moyen. Un moyen d'oublier. Elle se rendit compte qu'écrire lui faisait du bien. Qu'écrire était sa destinée. Et à ce moment-là, un parchemin se dessina sur son flanc, accompagné d'une plume parée d'encre noire. Noir ... La couleur du deuil.